- secouer
- SECOUER. v. a. Remuer quelque chose fortement, en sorte que toutes les parties en soient esbranlées. Secoüer un arbre pour faire tomber les fruits. secoüez cette branche. ce cheval a un trot qui secouë bien son homme. je ne veux point me servir de ces porteurs de chaise-là. ils secouënt trop. secoüer un chapeau, un manteau, un tapis, une robe pour en oster la pluye, la poussiere. secoüer la teste. ce dogue a bien secoüé le loup.On dit prov. & fig. Secoüer les oreilles, pour dire, Ne tenir compte de quelque chose, s'en mocquer. Quand on pense luy representer son devoir. il secoüe les oreilles.On dit aussi, d'Un homme à qui il est arrivé quelque accident, maladie, honte, & qui tesmoigne ne s'en pas soucier, qu'Il ne fait qu'en secoüer les oreilles.Secoüer, Se deffaire de quelque chose en se remuant, en s'esbranlant. Secoüer la poussiere qui est sur un habit, sur un manteau. ce taureau s'est eschappé, & a secoüé le joug. secoüez cette ordure.Se secoüer, Se remuer fortement pour faire tomber quelque chose qui incommode. Les chiens se secoüent quand ils sont moüillez. un oyseau se secoüe. les chevaux se secoüent pour se defaire des mouches.On dit fig. d'Une maladie, qu'Elle secoüe bien, qu'elle a bien secoüé un homme, pour dire, qu'Elle l'a bien tourmenté. La fievre ne l'a guere tenu, mais elle l'a bien secoüé.On dit fig. Secoüer le joug, pour dire, S'affranchir de la domination, se mettre en liberté. Secoüer le joug de la tyrannie. quand les Romains secoüerent le joug & chasserent Tarquin. ce jeune homme ne veut plus souffrir de tuteur, il veut secoüer le joug.On dit fig. Secoüer le joug des passions, pour dire, S'affranchir des passions, dompter ses passions.
Dictionnaire de l'Académie française . 1964.